Dernier Module des élèves de troisième année de Jean-Baptiste Delcourt

Octobre 2020, la cinquième promotion du Cours Florent à Bruxelles a présenté sa dernière échéance, le Module 3.
Cette échéance finale en fin de troisième année de la formation d'Acteur est bien sûr particulière. Elle a été dirigée, cette année, par Jean-Baptiste Delcourt, comédien et metteur en scène. Les quatre représentations publiques ont eu lieu les mercredi 30 et jeudi 1er octobre 2020, soit quatre mois après leur présumée fin de saison.
En effet la crise sanitaire a chamboulé le calendrier pédagogique de l’école. L’équipe et les élèves se sont donc adaptés pour présenter ANTIGONE.S, avec un travail en distanciel dans un premier temps, en mai et juin 2020.
« Nous avons tout d’abord fait un travail technique sur le texte où nous avons travaillé sur plusieurs versions d’Antigone. C’est un travail de partition où nous souhaitions explorer le sous-texte, la dramaturgie, les respirations, les adresses, en vue d’une lecture « préparée » live pour la fin de cette période de travail à distance. » explique Jean-Baptiste Delcourt.
Les auteurs traversés sur ce programme sont Sophocle, Bertold Brecht, Axel Cornil, Anne Carson, Jean Anouilh et Jean-Pierre Siméon. Deux thématiques dramaturgiques principales ont aussi été des fils rouge ces derniers mois : la révolte et le contrôle. Les étudiants ont donc été libres de développer leur créativité autour de ces sujets, ce qui a nourri le travail final, avec au centre la figure d’Antigone.
«
A travers les époques, le mythe d’Antigone se transforme et s’adapte, sans jamais cesser de refléter notre société. En travaillant sur l’intertextualité, nous tentons de montrer que les temps fracassés entrent en résonance avec notre époque, nos vies, nos dilemmes. On retrouve alors en Antigone et en Créon les grands acteurs de notre temps, et la révolte qui gronde face à l’ordre établi. Antigone fait figure d’espoir pour une humanité en pleine perdition narcissique. Elle donne du sens face à la fausseté, la lâcheté, et à la simplification. À l’heure où le fond cède sous nos pieds, pour ne laisser place qu’au zapping permanent et aux intérêts privés, Antigone fait figure de dernier rempart pour éviter, comme le disait Camus, « que le monde ne se défasse ». Ainsi, en voyageant dans le mythe en présentant et re-présentant l’Histoire, on tente, encore et toujours, de se souvenir d’actes semblables pour se donner le courage de les accomplir.
»
Jean-Baptiste Delcourt
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