La masterclass des frères Renier au Cours Florent Bruxelles

Ce fût une journée, intense, passionnante et enrichissante !

Au programme : les élèves ont pu échanger avec Yannick et Jérémie, parler de théâtre, de cinéma, de leur parcours, de la réalité du métier, avec ses joies mais aussi ses peines !

Résumé de la journée

Jérémie Renier - 37 ans, une cinquantaine de films tournés - a travaillé durant plusieurs mois sur leur premier film Carnivores avec son frère Yannick - son ainé qui tourne également au cinéma et joue  dans de nombreuses pièces de Théâtre à Bruxelles. Ils sont venus rencontrer et faire travailler des élèves du Cours Florent à Bruxelles.

Les mots  travail et désir sont souvent revenus dans les échanges. Il n’y a pas de secret : travailler, s’amuser, profiter du temps de l’école pour sortir de sa zone de confort et tester plein de choses sur le plateau, faire preuve d’audace lors des répétitions et des cours !

Durant toute l’après-midi, Yannick et Jérémie ont fait travailler un petit groupe d’élèves de première, deuxième et troisième année. Le travail sur le plateau s’est articulé autour de documentaires de Raymond Depardon.

Ce qu'en ont pensé les élèves

• Bertrand, 27 ans, élève de première année : Les orientations et conseils donnés par  les frères Renier à notre scène ont abouti à un résultat que nous n'avions pas forcément envisagé lors de nos répétitions, et cela a permis d'en débloquer d'autres aspects. Ce genre de rendez-vous est très enrichissant car il permet d'être confronté aux méthodes de travail d'acteurs et de réalisateurs professionnels, et d'avoir ainsi une idée plus claire des attentes du milieu. En première année, on est encore dans une phase de découverte du travail de comédien, sans forcément avoir une vision très claire de ce qui sera attendu de nous plus tard, durant les castings notamment.
• Maxime, 24 ans, élève de deuxième année : Cet après-midi fut enrichissante dans le sens où on pouvait un peu être en condition de casting et on voyait comment deux professionnels confirmés et connus du cinéma belge pouvaient dirigés et voir des scènes travaillées en amont. Peu importe comment on bosse ou comment on voit une scène, elle peut être travaillée d'une autre manière et donner un autre résultat, qui n'en est pas moins bon. Ce genre de rendez-vous est intéressant car il permet d'expérimenter des choses nouvelles et de toucher de près le monde professionnel en échangeant avec des acteurs, qui ne sont, au départ, pas professeurs.

• Ninon, 22 ans, élève de deuxième année : Travailler un documentaire était une superbe idée, on a pu réfléchir sur quelque chose de réel, les personnes qui sont filmées ne sont pas des personnages, elles ne jouent pas. Et c’était tout l’enjeu de l’exercice : comment s’approprier ce que dit la personne, comment rendre réel ce qui est déjà réel ? C’est différent de ce qu’on fait en classe où l’on doit jouer un personnage. Leurs retours étaient simples mais à chaque fois que l’on reprenait la scène, il y avait tout de suite quelque chose de changé, qui rendait la scène beaucoup mieux. Ça m’a donné envie, même si c’est déjà ce que j’essaie de faire, de m’approprier encore plus les personnages que j’ai à jouer, essayer de voir comment moi je dirai ce que dit mon personnage, apprendre à tous les aimer, voir comment je vais traiter chaque personnages, comment je vais les rendre comme moi en quelque sorte. C’était aussi très intéressant d’entendre leurs parcours, vu qu’ils se sont formés pour les deux d’une manière différente. Il n’y a pas un secret, ou peut-être un, le travail, la persévérance. Yannick et Jérémie ont pu nous le (re)dire : quand tu fais un casting, tu peux avoir de brillants actrices(eurs) mais ce sera toujours le travail qui l’emportera sur le talent. Montrer qu’on peut nous faire confiance c’est très important.

Le Cours Florent à Bruxelles remercie chaleureusement Yannick et Jérémie Renier pour cette magnifique journée !

Notez que vous pourrez retrouver Yannick Renier au Théâtre National en Janvier 2019 dans un texte de Tom Lanoye mis en scène par Christophe Sermet.