David
Garel
Le schéma des stages courts d’été et de Noël est pour moi très intéressant. Nous vivons sur 35 ou 39 heures des moments très forts avec les élèves, presque « fusionnels ».
Ancien élève du Cours Florent, David Garel nous confie être née artistiquement à l’école. Dès sa troisième année de formation, il obtient la Classe Libre (promotion 19) qu’il intègre en septembre 1998. Il y travaille sur différents projets de représentations. Quelques mois après la fin de sa dernière année, il revient à l’école, cette fois en tant qu’assistant. Puis il intègre le corps professoral et enseigne aux ados, dans le cadre de la formation Jeunesse, et aux adultes comme professeur d’interprétation de première année. Trois ans plus tard, il crée et dirige l’option Improvisation du Cours Florent à Paris.
- Comment les élèves peuvent-ils intégrer l’option Improvisation du Cours Florent ?
L’option improvisation est ouverte à tous les élèves du Cours Florent. Tout le monde se mélange, première, deuxième et troisième années apprennent ensemble. C’est l’occasion de se rencontrer, entre les promotions et d’apprendre les uns des autres. L’improvisation a quelque chose de plus libre que les cours d’interprétation, les élèves peuvent se découvrir et vraiment se lâcher.
L’option dure six heures par semaine (deux cours de trois heures) et est proposée sur deux sessions par an, d’octobre à janvier et de mi-janvier à mi-avril. Aucun prérequis n’est demandé pour intégrer ce cours, tous les niveaux sont bienvenus.
- Pouvez-vous nous parler du spectacle annuel FIT (Florent Impro Tour) que vous dirigez ?
L’idée du FIT est née en juillet 2012. Nous souhaitions créer un évènement annuel d’impro au Cours Florent. Le FIT est un match d’improvisation avec 16 équipes de 4 personnes. Tous les élèves du Cours Florent peuvent s’inscrire au tournoi, pas uniquement les élèves d’improvisation. J’ai vu de très belles choses cette année de tous les élèves. Cet évènement me permet d’aborder une approche plus spectaculaire de l’improvisation, que mes élèves voient moins pendant mes cours. Je recherche toujours un volume important de Jeu derrière l’improvisation, pas uniquement l’aspect spectacle de cette discipline dans mes cours.
- Vous enseignez également les stages d’été et de Noël d’improvisation, pouvez-vous nous parler de votre angle de travail avec les élèves ?
Le schéma des stages courts d’été et de Noël est pour moi très intéressant. Nous vivons sur 36 ou 39 heures des moments très forts avec les élèves, presque fusionnels. Je leur fais découvrir différents thèmes d’impro, le but est vraiment de toucher un peu à tout. C’est très spontané, on s’amuse beaucoup et on passe des moments incroyables, tout en restant très sérieux et en conservant l’exigence du métier. Je suis très perfectionniste et n’hésite pas à refaire les impros encore et encore avec mes élèves.
- Avez-vous un conseil à donner aux futurs élèves d’improvisation ?
Avoir de l’audace et oser ! il faut y aller, monter sur scène et tout essayer. Je suis là pour débloquer les élèves et leur apprendre l’improvisation, il n’y a pas de risques à passer sur scène dans mes cours. Le format court des passages en scène d’improvisation permet à tous de passer au moins une fois durant chaque cours. J’insiste beaucoup dessus, c’est très important. Je passe aussi beaucoup de temps avec mes élèves pour « debriefer » avec eux et décortiquer leur comportement et leur passage sur scène. C’est important que les élèves comprennent qu’ils sont là pour apprendre avant tout.