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Jean-Pierre de Giorgio : partenariat réussi entre le Collège Sévigné et le Cours Florent

Publié le 21/06/2024
Parole donnée à Jean-Pierre de Giorgio, directeur du Collège Sévigné, partenaire du Cours Florent

Depuis 2022, le Cours Florent et l'établissement Sévigné collaborent pour enrichir l'expérience éducative des élèves. Jean-Pierre de Giorgio, directeur général de Sévigné, partage les origines et les bénéfices de ce partenariat.

"N'hésitons pas à pousser les curseurs artistiques, les élèves sont demandeurs !"

Nous avons rencontré Jean-Pierre de Giorgio, Directeur Général de l'établissement Sévigné. Réparti entre le 5ème et le 14ème arrondissement de Paris, l'établissement compte près de 700 élèves du primaire au secondaire. 

  • Monsieur de Giorgio, pouvez-vous nous raconter comment a commencé la collaboration entre l'établissement Sévigné et le Cours Florent ?

Le Cours Florent Jeunesse nous a contacté avec un besoin de salles de classe et nous a rapidement proposé un partenariat. Nous avons établi une convention selon laquelle nous mettions à disposition des locaux en échange d'ateliers de théâtre pour nos élèves.

Cela répondait parfaitement à notre besoin, à la fois en primaire et en secondaire, de réintroduire des ateliers de théâtre, absents depuis sept ans. Cette situation était d'autant plus étonnante que nos élèves ont toujours été très volontaires pour travailler et s'exprimer à l'oral.

  • Selon vous, comment le théâtre peut-il être bénéfique pour le parcours scolaire ?

Étudier le théâtre et jouer est bien sûr utile pour les jeunes et les très jeunes, mais également décisif pour le niveau lycée, à un âge où il est très important pour nous, pédagogues et encadrants, de les accompagner dans leur envie de s'exprimer et de développer leurs compétences orales et corporelles.

Nous souhaitions donc leur offrir cette opportunité de découvrir et creuser les vertus directes et indirectes qu'offre le jeu au théâtre : poser sa voix, ancrer son corps, mobiliser des groupes d'élèves sur un texte fort, leur faire prendre conscience de la concordance entre l'esprit et le corps qui résulte de cet exercice, ... tout cela créait du sens pour notre établissement de (re)créer l'élan théâtral qui manquait depuis quelque temps.

  • Pourquoi avoir choisi le Cours Florent ?

Deux points en particulier : d'une part la proposition d'échange de services était en adéquation avec la philosophie de l'établissement. En tant qu'association à but non lucratif, nous avons très bien reçu l'idée de créer un partenariat basé sur l'échange de bon procédé. 

D'autre part, la renommée du Cours Florent a également compté, puisqu'elle a permis de gagner la confiance des familles et des élèves grâce à l'image véhiculée par l'école et ses anciens.

  • Comment s'est traduite cette collaboration ? 

Dans le cadre de notre convention, nous disposions de deux ateliers d'1h30 à proposer à nos élèves. S'il était évident que nous souhaitions en réserver un aux primaires, il restait donc un atelier à proposer au collège ou au lycée. Nous avons alors sondé le secondaire pour mesurer où l'appétence des élèves serait la plus forte, en leur proposant de s'inscrire dans des ateliers de théâtre en français ou en anglais.

Quelle ne fut pas notre surprise de constater un nombre d'inscriptions bien plus élevé qu'anticipé, puisque 80 élèves ont émis le souhait de suivre l'un des ateliers proposés.

C'est donc un total de six ateliers d'1h30 entre le primaire et le secondaire qui sont menés chaque semaine (quatre ateliers en français et deux en anglais).

Du côté du Cours Florent, ce partenariat leur a permis d'ouvrir une antenne du Cours Florent Jeunesse dans nos locaux du 5ème arrondissement.

  • Quels élèves en bénéficient et pour quelles raisons ?

Nous avons très vite noté une plus grande adhésion des plus jeunes chez qui l'envie de créativité est encore plus marquée. En définitive, sur les six ateliers réalisés, seuls les primaires et les collégiens ont constitué les groupes de théâtre.

Mais nous avons bon espoir d'impliquer ultérieurement les lycéens sur ce sujet ; à noter que durant leur dernière année, ceux-ci ont pu -sans rapport avec notre collaboration avec le Cours Florent- expérimenter le jeu et la mise en scène et nous ont prouvé une nouvelle fois que les grands auteurs et les grands textes n'étaient pas pour les effrayer. Preuve en est qu'à tous âges, ils sont capables d'aller à des endroits inattendus en terme de maturité. D'une manière générale, il ne faut pas craindre de pousser les curseurs artistiques, les élèves sont demandeurs !

  • Que pensez-vous de la qualité de nos prestations (organisation, pédagogie...) ?

Je note une réelle qualité organisationnelle de l'équipe du Cours Florent : que ce soit dans l'accueil des ateliers du samedi ou dans la réalisation de ceux à destination de nos élèves, le Cours Florent réussi à proposer un modèle de partenariat "léger", où les comédiens et comédiennes qui animent les ateliers sont particulièrement autonomes.

Nous nous réjouissons également de l'écoute du Cours Florent, aussi bien sur les souhaits pédagogiques que nous avions exprimés (souhait de travailler des auteurs et autrices classiques, volonté de finir l'année par une représentation ouverte aux parents...) que dans leur capacité à s'adapter au pied levé suivant le volume de nos inscriptions et assigner les comédiens et comédiennes francophones ou anglophones le cas échéant.

Enfin, nous notons une très bonne adhésion des élèves, ce qui semble refléter une qualité des ateliers menés et une capacité à interagir avec eux allant de soi.

  • Les professeur.e.s et les élèves ont-ils constaté des changements ?

Nous voyons naître une certaine émulation autour du théâtre, même en dehors des ateliers menés par le Cours Florent. Le théâtre qui était ignoré, ou très discret dans notre établissement, reprend vraiment une place qu'il n'occupait plus depuis quelques années.

  • En trois mots, comment résumeriez-vous cette expérience ?

Expérimentation

Expression

Enthousiasme

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