Loïc
Gabrielli

• Comment as-tu découvert le Cours Florent et qu’est ce qui t’as poussé à faire un stage d’accès ?

Je connaissais le Cours Florent de nom depuis pas mal d'années, c'est via une personne de ma famille que j'ai découvert il y a 3 ans que le Cours Florent existait à Bruxelles aussi. Je me suis lancé dans le stage, parce que je voulais voir ce qu'un stage de théâtre avait à me faire découvrir et j'ai tout de suite accroché. 

• Quel souvenir tu as de ton arrivée en 1ère année ?

J’ai commencé la 1ère année en rentrée tardive, une dizaine de jours après tout le monde, et j'ai dû me présenter sur scène à l'instant même où je suis arrivé dans la salle 180. Me présenter devant 24 personnes que je ne connaissais pas, c’était assez marquant !

• Quel projet t’a le plus marqué durant ton parcours ?

Ce qui m'a le plus marqué est l'échéance "Parcours d'un rôle" en 2ème année. Pour être honnête, mon personnage me manque encore tellement j'ai aimé le traverser, sa psychologie, son histoire... J’interprétais Cal, dans la pièce Combat de Nègre et de Chiens, de Bernard-Marie Koltès.

• Y a-t-il un conseil donné par un.e chargé.e de cours qui t’a marqué ?

Un chargé de cours en 2ème année voyait que nous n'étions pas assez en tension sur scène. Il nous a conseillé à tous... de "serrer l'anus", pour avoir la tension nécessaire dans le corps ; ça prête bien sûr à rire, mais en réalité ça aide énormément. Alors dès que je monte sur scène je m’exécute !  

Sarah Siré, notre référente pédagogique, disait que les actions et gestes des personnages, induites par la scène ou par des didascalies, ne sont pas toujours bonnes à suivre par l’interprète. Il ne faut pas qu’en tant qu’acteur nous forcions un mouvement qui ne nous semble pas naturel. Évidemment il faut se rapprocher le plus possible des intentions de l’auteur.ice, et donc nous mettre dans les bonnes conditions pour interpréter un rôle. Mais il ne faut pas non plus aller à l’encontre de qui nous sommes.

• As-tu dû concilier d’autres projets en même temps que le Cours Florent ? 

Entre ma 1ère année et le début de ma 2ème je travaillais presque à temps plein comme vendeur en magasin de sport. Ce n’était vraiment pas évident à combiner, surtout en 2ème année. Je ne faisais pas les cours du soir, parce que j'avais des entraînements sportifs en soirée. Une fois la 1ère échéance terminée, je me suis rendu compte que je devais mettre toutes les chances de mon côté pour être plus présent en cours et en répétition, prendre plus le temps de lire et d'analyser les pièces que je joue. Et donc j'ai arrêté de travailler fin 2023. Et depuis je peux être investi à 100% dans les cours, et je ne regrette rien. 

• Qu’attends-tu de cette dernière année ? 

J'attends de cette dernière année d'être professionnalisante. Dans le sens où j'aimerais rencontrer des directeurs de casting, des agents d'artistes, de faire des ateliers pour des mises en situation de casting, de concours, etc.. et pour le moment cette année répond à mes attentes !

• As-tu envie de monter un TFE ? 

Je suis actuellement en train d'écrire une pièce. Évidemment j'aimerais que cela devienne un TFE joué sur scène au Cours Florent pour commencer, et diffusé dans un théâtre ensuite. C'est une pièce qui parle d'un poète raté, alcoolique, qui se pose des questions sur sa vie, et sur le sens de la vie en général. Le titre est "A la recherche du sens perdu" et c'est évidemment un clin d'œil à Marcel Proust. 

• Quels conseils donnerais-tu à un.e futur.e élève ?

Le conseil que je donnerais à un futur élève c'est : fais-le à fond ou ne le fais pas ! Parce qu'il n'y a rien de plus frustrant que de ne pas pouvoir faire les choses à 100% et de se rendre compte que nous ne progressons pas ! Et puis cet engagement sur scène, et dans l'art en général, c'est tellement gai !